Au départ, il y a une constatation toute simple : je vais me mettre au vert, je déniche une petite location douillette dans une région paisible et féconde, et qu’est-ce que je fais dès que j’arrive ? Je cours à l’hyper du coin, m’occuper du ravitaillement. Pas vraiment le choix, je n’ai pas de repères et puis, comme ça, c’est fait. Et bien souvent, c’est seulement plus tard, au retour, que je découvre les vrais bons plans, en refaisant le voyage sur le web… Grrr…
Ce serait tellement plus simple si mon smartphone pouvait me dire « là, le fromage, là, la charcuterie, et là, le vigneron ». Comme ça, je fonce toujours à l’hyper pour le tout-venant, mais je me réserve pour ce qui se déguste…
Si c’est simple comme ça, on est tous baladovores…
Le projet commence donc ainsi : un chef rencontre un informaticien, le premier se fait fort de constituer une base de données, le second de la mettre en œuvre.
La question qui se pose immédiatement est comment garantir la qualité de la base. Parce que s’il y a une réalité, c’est que si l’application t’envoie vers une adresse décevante, une seule, tu laisses tomber.
La réponse est aussi évidente que cette réalité : les chefs du coin les connaissent, ces bonnes adresses, et il se trouve qu’en plus, souvent, ils les apprécient assez pour les mentionner à leur carte, à la manière d’un générique de film. Ça tient de la gratitude, de la fierté, de la transparence, de l’entraide, d’un paquet de bonnes raisons qui nous font penser que c’est une pratique durable.
En réalité, cette app n’est qu’un instrument pour bâtir quelque chose de plus grand : un réseau social, une communauté.
Ceci nous est apparu progressivement : une fois la maquette réalisée, ce qui est devenu évident, c’est que l’utilisateur souhaitera ajouter ses propres adresses à lui, pour lui-même dans l’application. Et que de là, le besoin de les partager avec ses amis deviendra évident.
Il est question de gens, de personnes, d’individus, bien plus que de moyens techniques.